mardi 10 mars 2015

[Film] Chappie de Neill Blomkamp


Américain - 2h00
Sortie en France le 4 mars 2015
Avec : Sharlto Copley, Dev Patel, Hugh Jackman
Après avoir été kidnappé à la naissance par deux criminels, Chappie devient le fils adoptif d’une étrange famille dysfonctionnelle. Chappie a été doté d’un pouvoir exceptionnel. Un vrai prodige. Mais Chappie est aussi accessoirement un robot…

15/20

Beaucoup de films que j'ai envie de voir sont au cinéma en ce moment. Dimanche soir dernier, pour réussir à me décider sur lequel aller voir, il a fallu que je demande à quelqu'un de choisir au hasard à ma place. Le hasard est tombé sur le dernier film de Neill Blomkamp : Chappie.

J'avais repéré le film depuis un moment, surtout à cause de Dev Patel en tête d'affiche (que j'aime beaucoup depuis Slumdog Millionaire) et j'avais fait attention à ne surtout pas regarder la bande-annonce (malgré le fait qu'elle me sautait à la figure à chaque fois que j'allais sur un site internet).
Je suis donc arrivée dimanche à ma séance en ne sachant pas réellement de quoi le film allait parler. Passé le début du film et le moment d'hésitation devant les "Mega Gangstas de la Mort" qui m'ont fait me demander devant quoi j'avais encore bien pu atterrir, l'arrivée de Chappie a radicalement changé mon appréciation du film.



J'ai adoré Chappie. L'innocence qu'il dégage, les questions qu'il se pose, les réflexions qui sont posées à travers son existence. Si Dev Patel et Hugh Jackman sont tagués comme étant les personnages principaux, les vraies performances sont celles de Yo-Landi Visser et Watkin Tudor Jones qui sont complètement dingues dans leur rôle (et aussi, bizarrement, parfois terriblement attendrissants). Ils imposent parfaitement leur univers décalés qui vacillent entre le trash des gangsters et l'édulcoré de l'enfance. C'est déluré et le trio qu'ils forment avec Chappie est, finalement, excellent.

Il y a une scène dans le film où Chappie et Yo-Landi, sa "maman", sont dans un lit, le soir, et où celle-ci lit une histoire à Chappie avant de se coucher. L'histoire en question parle d'un mouton noir, et Yo-Landi explique à Chappie ce qu'est la différence, en quoi elle rend les gens importants et exceptionnels. Le concept de l'âme et de ce qui nous définit intérieurement est également au centre de la discussion. La scène ne dure que quelques minutes, et pourtant, elle m'a extrêmement touchée. L'ambiance était pleine d’innocence, en contraste parfait avec les scènes violentes de la journée. Les lumières tamisées, la chambre décorée de dessins, de photos, d'objets colorés et les deux personnages, au centre, l'un à côté de l'autre, extrêmement complice et déjà très liés. C'était vraiment une jolie scène qui résume bien l'une des questions principales du film : la différence et le concept d'humanité. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé la spontanéité avec laquelle Yo-Landi parle de l'âme de Chappie, comme s'il était impensable qu'il ne puisse pas en avoir une.



Chappie est une chouette surprise. Le film est divertissant, il sait jongler entre le rire et la tendresse, entre les scènes d'action et les moments plus réflexifs. On passe un bon moment. À noter également que la musique est sympa (le nom d'Hans Zimmer à découvrir au générique !)




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